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 Un endroit paisible - Dharamsala – 27 et 28 mai

 

Après une première demi-journée à se balader dans le village, voir le temple Namgyal non loin de la résidence du dalaï-lama, nous avons passé une nuit fraîche, entrecoupée de pluie et d’orage ! Ca faisait longtemps que l’on n’avait pas eu une nuit aussi bonne en température ! On a même dormi avec une petite couette ! Incroyable non, une couette !!!


Bref, après un bon repos, nous sommes repartis en balade dans le village. Nous voulions aller voir le Lac Dal, apparemment à sec. On a hésité et le temps d’une courte réflexion le ciel commençait déjà à se charger de nuages. On décide finalement de rester dans les environs. On passe près d’un monastère en contre-bas, le Tse-Chok Ling, un peu caché dans la forêt de pins. On ne peut y entrer sans autorisation, on passe notre route et nous nous dirigeons vers le musée du Tibet.

 

La pluie nous mouille un peu, mais nous nous abritons vite dans le musée du village. Photos, textes et témoignages sur l’histoire du Tibet, principalement depuis l’invasion chinoise en 1949. Le jour même, un français, Claude Arpi (écrivain, tibetologue...), habitant à Auroville (sud de l’Inde, près de Pondichéry) depuis 1972, vient parler d’une expo qu’il a montée suite à une demande du dalaï-lama (qu’il rencontre étant jeune lors son arrivée en Inde). Exposition sur l’origine du Tibet, la formation de la chaîne des Himalayas, les dynasties des rois, les dalaï-lamas, le bouddhisme, l’invasion chinoise... Moment très intéressant partagé avec ce français aurovillien. Pour celles et ceux que ça intéresserait, voici son blog avec des documents téléchargeables gratuitement : http://claudearpi.blogspot.com. Le reste de la journée nous continuons la balade et faisons quelques boutiques ; certaines d’entre elles soutiennent des écoles tibétaines.


On remarque vite ici qu’il y a beaucoup d’organisations pour le soutien au peuple tibétain, mais aussi énormément d’organismes proposant différents cours : yoga, méditation, cuisine, musique, langue tibétaine, etc. De ce fait, beaucoup de touristes (occidentaux majoritairement) restent longtemps dans ce village pour y faire diverses activités ou pour être simplement bénévole dans une école, une asso... D’autres ne font que passés, plus ou moins longtemps.

 

Samedi, nous sommes partis marcher en direction Triund, dans les montagnes. La météo est bonne, ce qui nous permet de faire une boucle autour de Dharamsala. On traverse d’abord un village, Bhagsu, où beaucoup de touristes (indiens notamment) profitent de leurs vacances, dans un cadre magnifique. En face d’un petit temple, une piscine en pleine air, face à la vallée, où quelques indiens (que des mecs) tentent quelques petits saut de biches ! Un peu plus haut, une cascade, toujours aussi populaire auprès les indiens, où chacun veut se prendre en photo. Comme un peu partout, on nous demande de poser sur leurs photos !


Nous continuons notre marche en remontant le village. Quelques restaurants posés dans la montagne, des magasins, et plus haut des habitations et guesthouses installées paisiblement dans la nature. Un calme règne dans cet endroit un peu perdu idéal pour une petite retraite de quelques jours... Après un peu plus de deux heures de marche, dont près d’une heure de marches, nous arrivons sur la cime de la montagne. Nous ne sommes pas au plus haut point, mais découvrons l’autre côté de la montagne. Le ciel couvert ne nous laisse pas entrevoir les cimes enneigées. On s’y pose pour un petit pique-nique. Que du bonheur ! Pas un bruit de voitures et autres klaxons, juste des oiseaux, chevaux et vaches donnant un concert pas tout à fait accordé, mais qui nous plongent dans une douce ambiance en pleine nature.


On profite du soleil et de l’air frais (nous sommes à 2300m d’altitude) pendant un bon moment ! Après cette pause qui aurait pu durer des heures, nous redescendons vers Mc Leod Ganj à travers la forêt de pins. Nous croisons quelques touristes, des moines, dans une succulente odeur d’épines ! Nous faisons quelques photos (avec le retardateur) sans vraiment vérifier ce que l’appareil a capturé ! Résultat un cadrage digne d’un enfant de trois ans (photo du jour). Dans la descente, nous apercevons le village en contre-bas, ses habitations, ses monastères et la résidence du dalaï-lama et déjà nos oreilles captent les klaxons de la ville !

 

Retour à Mc Leod Ganj, on se repose à la guesthouse avant de se faire un dernier dîner en terrasse dans la ville. Demain, dimanche, nous repartons vers Delhi.

rando.gifQuelle belle photo ! - Dharamsala

 


 

Terre d’exil, « le Petit Lhasa » – Dharamsala – 26 mai

 

Après Delhi, nous voici à Dharamsala, terre d’exil pour des milliers de tibétains. Venir à Dharamsala s’est un peu quitter l’Inde pour découvrir ce que les tibétains appellent eux-mêmes « le Petit Lhassa ». Autour de la résidence du dalaï-lama, près de 15000 réfugiés tibétains réorganisent leur vie, cherchent à sauvegarder leur identité culturelle et leur religion.


Dharamsala, situé dans la région de l’Himachal Pradesh à plus de 500 km au nord de Delhi, est accrochée dans une montagne verte, recouverte de chênes, de pins et de rhododendrons. Lorsque l’on regarde un peu plus loin, on aperçoit la chaîne Dhanla Dar dont les cimes enneigées culminent à 5791 m. La ville se situe elle entre 1250 m et 1800 m d’altitude ! En bas, Lower Dharamsala, essentiellement indienne et commerçante, 10 km plus haut, Mc Leod Ganj (le nom vient de l’ancien gouverneur du Penjab), village tibétain proche de la résidence de His Holiness (le dalaï-lama).


Entre les deux se trouvent les bureaux de l’administration tibétaine, qui est en fait le siège du gouvernement provisoire tibétain, en exil depuis 1959, date à laquelle Nerhu décida d’offrir cette terre d’asile au tibétains. Depuis, plus de 110 000 réfugiés ont fui leur terre natale devant la dramatique invasion chinoise qui a fait, depuis 1949, plus d’un million de morts (dont un grand nombre de moines), sans compter la destruction de la quasi-totalité des monastères anciens, les milliers de mantras (textes sacrés) et tout ce qui représente l’héritage culturel tibétain. Ces réfugiés ont trouvé asile en Inde (Himachal Pradesh et Sikkim principalement), au Népal, au Bhoutan, aux Etats-Unis, au Canada et en Europe.


Le Tibet a donc tous les attributs d’un pays : un gouvernement, un parlement, une assemblée, un peuple (réduit certes), un drapeau, une langue, une culture... mais aucune reconnaissance officielle.

Voilà pour une rapide page d’histoire...


Nous y voilà presque au Tibet ! Nous n’y sommes pas entré depuis la Chine, qui épuise et réprime ce peuple pendant que l’Inde tente de donner un peu de sens à leur existence.


Après une nuit fatigante de train mixée à une matinée de bus à travers une route magnifique, nous sommes arrivés dans ce village au climat frais. On perd de 15° à près de 30° la nuit entre ici et Delhi. Il fait entre 15° et 30°, le climat en altitude est idéal pour nous ressourcer et profiter du grand air de la montagne.


Aujourd’hui (jeudi), après s’être posés dans une guesthouse tenue par des moines, très calme avec en prime une vue superbe sur les montagnes (photo du jour), nous avons fait un petit tour à pied dans le village qui semble continuer de se développer (constructions) et de vivre essentiellement du tourisme. Nous y croisons des touristes (indiens et occidentaux) mais aussi et surtout des tibétains que l’on reconnaît bien vite. Certains restaurateurs, hôteliers, d’autres vendeurs de souvenirs dans la rue, aucun d’entre eux ne nous sautent dessus, comme savent si bien le faire nos chers indiens ! C’est agréable de marcher dans la rue sans se faire alpaguer à tout moment. On avait presque oublié que ça existait la tranquillité ! On y croise évidemment beaucoup de moines bouddhistes, jeunes ou moins jeunes, le plus souvent avec un sourire, presque complice, très amicale. On s’y sent vite très bien : atmosphère calme (sauf toujours ces klaxons !), paysages radieux, gens adorables... Les jours à venir nous en diront un peu plus sur la vie de ce petit Tibet.

vue.gif

Vue de la terrasse - Dharamsala

    


 

A la cool, dans la capitale – Delhi – 24 et 25 mai


Après avoir dit au revoir à notre ami Mr Guérin, lundi, nous sommes restés à Delhi, tranquille : repos, Internet, mini balades et suite de notre parcours.


Après réflexion, nous décidons de partir vers le nord en direction de Dharamsala, là où, en 1959, s’exila le 14è dalaï-lama. L’endroit est apparemment très prisé des touristes indiens et occidentaux. Nous verrons bien une fois sur place... Une réelle envie d’aller dans cette ville pour voir un peu comment vivent ces milliers de tibétains exilés en Inde, en pleine montagne, loin de leur terre natale.


Après quatre jours passés à Delhi, et plus particulièrement dans le quartier Pahar Ganj, nous avons pris le train hier soir (photo du jour), mercredi, en direction de Patankhot, trajet en 10h, pour ensuite y prendre un bus pour Dharamsala, trajet en 5h.


Nous avons d’ores et déjà notre billet retour pour Delhi, dimanche 29 mai ! Nous serons donc de retour à Delhi le lundi 30 au petit matin puis nous accueillerons deux amis, que je ne nommerai pas (une fois de plus afin de conserver leur anonymat) mais que je surnommerai ainsi : Mr Andrew Turner et Mr Punki, tous deux venus pour deux semaines ici.

trainNuit dans le train - Delhi à Dharamsala

 


 

Au revoir Mr Guérin – Delhi – 23 mai

 

Lundi 23 mai, départ pour Mr Guérin ! Déjà trois semaines écoulées ! Le temps est passé super vite, mais nous avons passé ensemble de supers moments, des vacances en Inde, inoubliable ! Il repart avec plein de souvenirs même si chaque veille de départ on sent un peu de tristesse (photo du jour) mais le bonheur passé pendant trois semaines ici restera.

 

On est content d’avoir partagé ces moments ensemble : de la magie de Varanasi à Bodhgaya et son site bouddhiste sacré, en passant par l’érotisme de Khajuraho et au fameux et somptueux Taj Mahal, symbole de l’Inde, jusqu’à Delhi, capitale du pays, entre tradition et modernité.

 

Bon retour à toi mon ami et rendez-vous en France ! En ce qui nous concerne, le voyage continu, pour trois semaines, toujours en Inde du nord.

 

Nous ne savons pas trop quelle sera la prochaine destination, nous restons à Delhi un peu et partirons certainement mercredi pour les montagnes et le plateau du Gange. La semaine prochaine, deux autres amis français nous rejoignent afin de partager deux semaines ensemble, les deux dernières de notre périple asiatique !

triste

Les pleurs de Mr Guérin - Delhi

 



La capitale indienne – Delhi – 21 et 22 mai


Parti d’Agra, après 4h de train, nous arrivons dans une des gares de la capitale indienne. Nous y attendons un train pendant plus d’une heure ! Finalement nous arrivons à destination, à la gare de New Delhi. La ville n’est pas aussi grouillante de personnes que l’on imaginait. Le quartier où nous dormirons est très sympa, et se nomme Pahar Ganj. On s’y sent très vite bien : ambiance, ruelles, qui nous rappellent Varanasi, petites cantines, restaurants avec terrasses aériennes, magasins de vêtements et autres souvenirs, etc.


Après s’être posé dans un petit hôtel très bien, dans les ruelles plus calmes, nous dînons dans une petite cantine avant de tomber littéralement, tous les trois, de fatigue. Une nuit assez fraîche ponctuée d’averses.

Le lendemain, dimanche, dernier jour (déjà !) pour notre ami Mr Guérin, nous partons vers le marché d’Inde du Sud, l’INA market. On prend le métro de Delhi, super moderne, propre, climatisé, bref on semble entrer dans un autre monde. Les indiens empruntant ce mode de transport sont très modernes et bien mieux habillés que nous !


Le marché est sympa. Petit déj copieux : masala dosaï, upam, sambar et coconut chutney ! Un vrai délice. Après la balade on reprend le super métro, on est trop content de le prendre, alors qu’en France et à Paris notamment, on déteste ça ! On fait deux équipes : la fille et les mecs. La fille se dirige vers la galerie commerciale moderne et les mecs vers Old Delhi et son Chandni Chowk. Ambiance étonnement calme, en même temps on est dimanche ! Ruelles, boutiques, mosquées, etc., on se fait une balade avant de revenir sur Pahar Ganj. Sur le retour près de la gare de New Delhi, on croise Elise ! On n’aurait jamais réussi à se retrouver en se donnant rendez-vous et là au hasard on se rejoint ! Après-midi shopping pour Mr Guérin, quelques derniers achats avant de repartir vers la France.


Le soir est la dernière soirée ensemble : apéro et petite cantine pour un dernier repas indien (photo du jour). On termine la soirée dans un bar, style pub anglais version indienne ! Une dernière bière ensemble avant de rentrer à l’hôtel. Dernière nuit en Inde pour notre ami. Les trois semaines sont passées très vite ! Demain matin direction aéroport de Delhi.

départ

 Dernière soirée - Delhi

 



Au temps des Moghols – Agra – 19 au 21 mai


Après une nuit chaude, très chaude sans ventilateur donc, et parsemée de tonnerre, nous nous levons sous un ciel un peu grisâtre. La visite du Taj est compromise vu le risque éventuel d’un orage et de la luminosité insuffisante pour apprécier le mausolée à sa juste valeur ! Nous ne ferons pas non plus le Fort d’Agra (en faisant les deux en un jour on obtient une petite réduction).


Au menu du jour : balade et shopping si l’on trouve des endroits (marchés, mall, etc.). Après un petit déj, nous faisons un tour dans le quartier Taj Ganj, quartier où se trouve le Taj Mahal. A deux pas du somptueux bâtiment un quartier aux odeurs et aux allures d’un petit village. Des enfants qui nous interpellent avec de jolis et grands sourires, des hommes en petits groupes discutant, des femmes aux activités ménagères, des chiens, des singes, des vaches... Contraste encore incroyable, voisins du site du Taj à la richesse inestimable habitent des indiens très modestement...


L’après-midi nous partons en rickshaw afin d’aller faire un peu de shopping. Nous nous arrêtons tout d’abord dans une galerie marchande très moderne, finalement sans grand intérêt. Nous y faisons même une pause au Mc Do (surtout Elise et Mr G ; je mange des momos dans la galerie). Nous faisons un tour dans le supermarché où l’on trouve pas mal de produits similaires à ceux que l’on trouve en France.

Nous demandons au rickshaw de nous emmener dans un marché local, il ne nous comprend pas très bien et nous dépose deux fois devant un magasin chic type emporium. Non, non et non ! Nous voulons un marché un point c’est tout. Il nous dépose finalement dans une autre rue où se trouvent quelques boutiques et étales de fruits et légumes. Nous recherchons des dhotis introuvables ! Après plusieurs tentatives nous décidons de rentrer vers l’hôtel. Nous verrons demain.


Vendredi le Taj étant fermé (chaque vendredi fermeture pour nettoyage et restauration du site), nous décidons de visiter le Fort d’Agra, Mr G et moi (Elise décide de ne pas le refaire, nous l’avons déjà fait en 2004). Nous n’irons finalement pas à Fatehpur Sikri et demain, samedi, nous irons vers Delhi. Visite du Fort avec un guide parlant un très bon français. La forteresse et ses palais datent du XVIe s et ont été construit par quatre générations d’empereurs moghols, sur plus de 90 ans ! Le Fort se trouve au bord du fleuve Yamuna d’où l’on aperçoit le Taj Mahal. Palais de marbre, jardins, mosquées, remparts de gré rouge (2,4 km de périmètre), doubles douves (l’une avec de l’eau et des crocodiles et l’autres avec des tigres, serpents...). La cité impériale n’est pas ouverte entièrement aux visiteurs. Seulement 25% du site, le reste étant occupé par l’armée indienne. L’ensemble est magnifique et très impressionnant, montrant bien la puissance et la richesse des empereurs moghols de l’époque.


Après la visite très agréable en compagnie de Kamal, nous rejoignons Kinari Bazar, que l’on avait fait l’autre jour. Pas de dhotis, mais une balade sympa dans cette ambiance toujours très mouvementée ! Le reste de la journée nous restons tranquilles dans le quartier Taj Ganj.


Le samedi nous nous levons très tôt pour aller visiter (enfin !) le monument le plus visité du pays (15000 visiteurs par jour en pleine saison). Après être appelés par plusieurs guides, nous entrons dans le site par une énorme porte faite de gré rouge. On y découvre aussitôt le mausolée et ses quatre minarets au bout d’un jardin, ainsi que la mosquée et sa réplique. Ici, tout est histoire de symétrie.


Construit de 1631 à 1653, le Taj Mahal est dédié à l’amour. A la mort de Mumtaz Mahal, épouse du souverain Shah Jahan (3è empereur fondateur du Fort), l’empereur fit construire ce mausolée en mémoire à sa femme en faisant appel à l’architecte le plus célèbre du monde et à plus de 20000 artisans venus du Moyen-Orient et même d’Europe ! Le corps de « Lady Taj » repose dans une crypte avec celle de l’empereur mort 35 ans après sa femme. Voilà pour la rapide petite histoire.


L’endroit est somptueux, le mausolée en marbre est impressionnant, d’un blanc élégant rendant le colossal bâtiment finalement assez doux et léger ! La mosquée et sa réplique, faites de gré rouge, complètent l’ensemble symétrique. Sur la façade du Taj se trouvent de magnifiques gravures, sculptures sur marbre incrustées de pierres précieuses et semi-précieuses (rubis, jade, agate, corail, onyx...) composant un ensemble florale de tulipes, lotus, jasmin, fuchsias, chrysanthèmes... Au centre du mausolée, sous la coupole, se trouvent deux tombes (vides). La symétrie parfaite du bâtiment fut déséquilibrée lorsque l’empereur mourut et fut enterré près de sa femme !


Après une visite au petit matin, nous quittons cette merveille architecturale pour un dernier petit déj dans la vieille ville d’Agra. Nous quittons finalement Agra en fin de matinée, en train, en direction de Delhi.

taj-2.gif Taj Mahal - Agra

 


 

Quel trajet pour atteindre ce fameux mausolée ! – Agra – 17 et 18 mai


Nous quittons donc Khajuraho et prenons la direction d’Agra, un peu plus au nord-ouest du pays.


Nous prenons le bus en direction de Jhansi, où nous prendrons le train. Après 5h de route, toujours aussi intéressante de par la diversité des paysages, des villages, nous arrivons à Jhansi. Un rickshaw nous dépose à la gare. C’est ici que nous goûtons aux plaisirs de l’organisation indienne. Patience est de rigueur à ce moment de la journée !


Nous faisons d’abord la queue pour obtenir nos billets de train. Au bout de plusieurs minutes d’attente le guichet se trouve finalement hors service. Bousculade et grogne font rage dans une chaleur étouffante. Je (Yo) change de queue et repars pour une nouvelle partie ! Certains tentent de s’insérer dans la file indienne sans vouloir refaire la queue de nouveau. C’est une vraie saga africa, nous sommes tous collés les uns aux autres afin de ne pas laisser un intrus se glisser entre deux personnes. L’approche du guichet se fait petit à petit, doucement mais surement ! On avance toujours collé-serré vers le point crucial où m’attendent trois beaux billets de train. Arrivé au guichet n°7, un jeune tente une approche sur la gauche pendant qu’une femme se faufile sur ma droite. J’ai beau être touriste, je connais bien la ruse de ces gentils indiens qui pensent que, naïvement ou gentiment, je leur cèderais la place... Ce n’est pas aujourd’hui que je laisserais ma place... Gentiment je m’impose et accède au guichet ! Ca y est j’ai enfin les billets en main... Première étape accomplie.


Nous nous renseignons auprès du responsable de la gare afin de savoir à quelle heure et de quel quai partira le train. Il nous donne plusieurs horaires et trois quais différents. Le train de 13h30 est en retard. Un autre arrive 1h plus tard mais les wagons débordent de gens. On laisse tomber et retournons voir le responsable qui nous dit cette fois de prendre le train de 15h20 ! Après plus de 3h d’attente nous montons dans le train Taj Express. Pas de places assises ; l’aventure continue, debout ! Après une heure et demi interminable, nous prenons des places laissées par certains indiens arrivés à destination. Nous terminons donc le trajet (2h) assis.


Arrivée à Agra, il est déjà 19h passé... Au total, nous avons mis près de 12h à atteindre la ville où se trouve le Taj Mahal.


L’hôtel où nous posons nos bagages se situe dans le quartier Taj Ganj, vieille ville où se trouvent la plupart des restaurants et guesthouses, à quelques pas du mausolée. Nous mangeons sur la terrasse sur le toit de l’hôtel avec vue directe sur le Taj Mahal, que nous distinguons dans la nuit éclairée par la lune. Après ce voyage assez fatigant, la nuit sera la meilleure des récompenses, dans des chambres fraîches et bien tenues.


Le mercredi 18 mai, anniversaire de ma sœur : bon anniversaire So !


Après un thé sur la terrasse de l’hôtel face au Taj Mahal (photo du jour), on part en balade en rickshaw dans la ville après une bonne petite grasse mat’. Nous nous perdons dans un marché, Kanari Bazar, typique et local comme on les aime, situé aux abords du Red Fort. Tissus, vêtements, chaussures, matériaux en tout genre, on déguste ce moment dans une ambiance toute particulière.

 

Ensuite, nous visitons le mausolée d’Itimad-Ud-Daulah autrement appelé « Baby Taj », construit 6 ans avant le Taj Mahal. L’endroit est paisible et magnifique. Le Baby Taj, situé au milieu d’un espace vert au bord du fleuve Yamuna, est le premier bâtiment moghol entièrement en marbre, construit en 1628, où repose le vizir de l’empereur et père de la poétesse persane Nur Jahan.

 

Au coucher du soleil, nous allons voir le Taj Mahal de l’autre côté de la rive de la Yamuna. Nous apprécions la beauté du bâtiment vue de derrière. Après quelques minutes, un vent fort soulève le sable bordant le fleuve et plonge la rive dans un nuage épais, rendant l’atmosphère du lieu apocalyptique ! L’orage gronde, nous rejoignons le rickshaw pour rentrer vers l’hôtel. Vent, éclairs et pluie transforme l’ambiance de la ville en un clin d’œil.

 

Retour à l’hôtel, le quartier est sans électricité ! Douche à la bougie, puis dîner dans un restaurant du quartier avant de passer une nuit chaude, très chaude sans ventilateur ni lumière ! Demain si le temps le permet nous irons visiter le Taj Mahal ainsi que le Red Fort.

taj

Taj Mahal vu depuis la terrasse de l'hôtel - Agra

 


 

Une leçon de tantrisme... – Khajuraho – 15 au 17 mai


Après deux semaines passées dans l’un des endroits les plus sacrés en Inde, au bord du Gange, nous quittons Varanasi et sa magie si envoutante afin de rejoindre Khajuraho.


Premier trajet en train de nuit du voyage : 14h de rail, longues, chaudes et lentes. La nuit se passe plutôt bien dans un wagon fantomatique ! Du jamais vu, ni vécu en Inde. On débute donc le voyage juste nous trois dans notre espace prévu pour six personnes, royal ! Le wagon se rempli finalement au fil de la nuit et nous arrivons à Khajuraho au petit matin, avec seulement 2h de retard sur l’horaire prévu !


Un rickshaw nous emmène vers le village, à travers la campagne. Il est accompagné d’un jeune indien de Khajuraho, tenant une guesthouse, qui parle un très bon français. Arrivée à Khajuraho, l’endroit assez reculé, semble déjà très paisible et assez petit, changement radicale entre ici et la sacrée foule de Varanasi !


Petite parenthèse pour en savoir un peu plus. Khajuraho, célèbre pour ses sculptures érotiques, est un petit village situé en pleine campagne. Le groupe de temples édifiés entre les IXè et XIIè s constitue un ensemble absolument unique par sa cohérence et sa pureté, par la finesse de ses représentations. Le site est classé au patrimoine mondial de l’humanité.


En ce qui concerne les sculptures érotiques, il ne s’agit pas d’une simple pratique sexuelle, mais cela relève du tantrisme. Conception philosophique indo-tibétaine qui, associé au sexe, est source d’extase spirituelle. Le sexe n’est, dans ce cas, qu’un instrument de la spiritualité, un outil permettant de créer un état de fusion entre la conscience (de l’être) et l’énergie vitale. Pour les maîtres du tantrisme, c’est une discipline hautement respectable. Selon cette philosophie en effet, l’extase digne de ce nom n’est que l’aboutissement d’un processus de méditation où le sexe est utilisé comme un vecteur pour arriver à la jouissance de l’esprit. Les adeptes élèvent le sexe au rang du divin, du sacré. Dès lors, l’union sexuelle devient une sorte de processus destiné à produire de l’énergie vitale et à favoriser l’épanouissement et la conscience de soi.

Notre première journée sera placée sous le signe du repos. Une petite escapade dans le vieux village écourtée due à la chaleur, qui nous fait vite rebrousser chemin. Nous ne ferons pas de visite aujourd’hui et gardons le site archéologique pour demain. Une petite partie de yam tranquillement à l’hôtel et un dîner dans un petit restau local.


On remarque assez vite ici, dans ce village tranquille mais pas moins touristique, que les prix sont plus élevés qu’ailleurs, mis à part l’hôtel, qui, en plus d’être simple et calme, propose l’air cooler (un ventilateur extérieur alimenté avec de l’eau permettant de rafraîchir les chambres). Première fois que l’on dispose de ce système dans notre voyage ; on est loin des couvertures chauffantes chinoises, utilisées dans les montagnes ! Donc, nous disions que la vie nous semblait plus chère ici : de la nourriture à la boisson en passant par les connections Internet et autres coton-tige, les prix reflètent bien qu’ici le tourisme est bien présent. Nous le remarquons également par la présence de nombreuses boutiques de souvenirs, d’hôtels, de restaurants assez chics (dont un avec une table sur une plateforme dans un arbre !), de rabatteurs, etc.


Lundi matin de bonne heure (avant la chaleur) nous partons à la découverte du site. Les temples sont absolument splendides. Sculptures érotiques donc, mais pas seulement. Combats, musique, yoga, méditation, divinités, femmes (photo du jour), hommes, animaux... Décor magnifique dans un endroit très calme et propre, nous sommes dans la période la moins touristique (due au climat). Chaque temple est dédié à une divinité (Shiva, Vishnou, Parvati, Surya, etc.) et présente différentes scènes sculptées, tant en façades extérieures qu’au sein même du sanctuaire.


Après cette matinée plaisante dans le site archéologique de Khajuraho, nous tentons une petite balade à vélo à la recherche d’une piscine afin de s’y détendre et de se rafraîchir. On en trouve une mais la profondeur ne conviendra qu’à Elise ! Ce n’est pas grave, la prochaine fois...


Nous nous renseignons pour la suite du trajet : Agra, en bus et/ou en train ? Après avoir discuté avec un indien de l’hôtel, on décide de faire le trajet en deux fois ; la première partie en bus et la deuxième en train.

 

Demain nous quittons Khajuraho pour se rendre dans la ville du Taj Mahal...

sculpture

Sculptures - Khajuraho



 

De retour à Varanasi – 11 au 14 mai


Après Bodhgaya, retour à Varanasi pour trois jours. Au programme : farniente, piscine (photo du jour) qui nous a bien rafraichît, boutiques, balades.


Pour rejoindre la piscine dans le quartier du Cantonment, nous prenons un rickshaw. Celui que nous avons pris jeudi était très sympa, super pilote (digne d’un champion de jeu vidéo) et le top c’est qu’il m’a laissé (Yo) conduire le rickshaw le dernier km !!! Trop excellent, j’en rêvais depuis 7 ans ! Un court moment de pilotage, mais un souvenir trop bon...


Nous avons fait faire des pantalons indiens (dans un dhoti) chez un tailleur près de la guesthouse.


Aujourd’hui, samedi 14, nous quittons Varanasi et Om Guesthouse, en direction de Khajuraho. Une nuit de train (12h) nous attend, la première de notre voyage !

piscine2 têtes dans l'eau - Varanasi

 


 

Là où Siddharta Gautama est devenu le Buddha – Bodhgaya – 9 au 11 mai

 

Après une semaine passée à Varanasi, les trois têtes en l’air se séparent pour quelques jours. Elise étant malade, elle doit rester à Varanasi afin d’y voir le médecin pendant cinq jours. Rien de grave fort heureusement, une infection intestinale et une bactérie due à l’eau l’oblige donc à se reposer quelques jours.


Pendant ce temps de repos pour Elise, Mr Guérin et Yo partent, en train, en direction de Bodhgaya, haut lieu de la foi bouddhique par excellence ! C’est ici en effet, au VIè s avant notre ère, que le prince népalais Siddharta Gautama connut l’illumination sous le figuier sacré (l’arbre de la bodhi) après sept semaines de méditation. Il est devenu le Buddha, enfin libéré du cycle infernal des réincarnations. Voilà pour la petite histoire...


Après avoir pris notre billet de train in extrémis pour Gaya, non loin du village de Bodhgaya, nous passons un peu plus de 3h dans le train. Un peu mal assis, le train est bondé et il fait chaud... Nous parvenons à rejoindre Bodhgaya en rickshaw après avoir mangé un Thali près de la gare de Gaya.


Nous nous posons dans un monastère tibétain, qui accueille les voyageurs et autre pèlerins, dans de simples chambres mais dans un décor splendide et paisible. Le monastère et son temple sont magnifiques, hauts en couleurs ! On y croise quelques moines, des fidèles, on visite le temple et son énorme moulin à prières.


Bodhgaya est relativement calme, petit, loin de l’agitation de Varanasi ! La balade dans le village sous un soleil chaud est assez fatigante. Le monastère où nous logeons se situe près du site principal, le Mahabodhi temple, que nous découvrirons le lendemain.


Le mardi on se balade dans l’enceinte du Mahabodhi temple. Le site est magnifique. Classé au patrimoine mondial de l’humanité, le site sacré rassemble le temple principal où se trouve une statue du Buddha, de nombreux stupas, des jardins et aussi et surtout l’arbre de la Bodhi au pied du temple (photo du jour), où le Buddha est devenu l’être illuminé. Autour de l’arbre de nombreux pèlerins prient, chantent, méditent, admirent simplement l’arbre sacré, réel symbole vivant du bouddhisme.


En visitant le site nous faisons parfois de petites courses sur les dalles bouillantes ! Etant donné qu’il faut se déchausser pour entrer, nos plantes de pieds souffrent ! Après avoir fait le tour de ce bel endroit et une pause dans un parc de méditation, nous passons le reste de la journée à se balader dans le village.


De nombreux monastères et temples construis par différents pays : Japon, Thaïlande, Chine, Bouthan, Tibet, Inde, Bangladesh, Népal... De nombreux pays sont présents dans ce village sacré, tout comme à Lumbini (village où est né Buddha, au Népal). Non loin du temple indien, un Buddha, construit par les japonais, géant, trône sur le village paisiblement entouré de ses disciples. Les différents temples et monastères sont relativement proches les uns des autres, chacun son style, dans le village qui reste par endroit très pauvre. Encore un contraste indien : la richesse des bâtiments religieux au milieu de quartiers populaires pauvres !


Nous restons donc deux nuits à Bodhgaya avant de retourner à Varansai retrouver Elise qui semble avoir retrouvée sa forme olympique ! Le train nous ramène vers Varanasi, dans lequel nous faisons la rencontre d’un jeune indien. Photos, sudoku, durant le trajet, moment sympathique.


Une belle escapade bouddhiste pendant ces trois jours, avant de se replonger dans l’ambiance de Varanasi.

arbre

 Arbre de la Bodhi et temple Mahabodhi - Bodhgaya

 


 

  « Tout, tout, tout, vous serez tout sur le… »


…début du voyage en Inde !


Bien, pour ce qui est du titre, si vous vous demandez pourquoi telle référence, je (Elise) vous répondrais tout simplement que je n’en sais rien ! Encore une de ces saugrenuités qui sort de ma tête car c’est bien simple, depuis pratiquement le début du voyage, je ne cesse de fredonner des chansons sortis de nulle part et qui me surprennent moi-même. Et elles peuvent aller des chansons de Peret à celles de Claude François, des génériques de pub ou bien même le générique d’Interville ! Bref, voyager fait remonter les chansons d’enfance, malheureusement pas toujours au goût de Yoann ! ;-)


Bref, après cette note musicale, j’aimerais vous conter le récit de notre première semaine en Inde. Forte en émotions mais assez mince en actions ! Désolé pour celles et ceux qui aiment le croustillant d’un saut en parapente ou d’une randonnée de 3 jours…pas cette fois-ci ! Pourquoi ? Il fait trop chaud !;-) A vrai dire, les transports, l’adaptation au pays et surtout une petite maladie nous a un peu ralentis.


Cette semaine était marqué par l’arrivée de Mr Guérin aussi, il est arrivé tout pimpant, tout frais (même s’il avait dormi par terre à l’aéroport près d’un indien qui ronfle…et c’est quelque chose !) et nous avons profité de son arrivée pour festoyer un peu, surtout que nous avions un important anniversaire à fêter ! Nous nous sommes aussi baladés dans les ruelles, les bazars et nous avons assisté à la puja (cérémonie religieuse hindoue) du ghât principal (photo du jour). Comme vous pouvez le constater sur la photo, les gens se tassent sur les escaliers ou sur les bateaux pour y assister, et encore plus à cette période de l’année qui, en plus d’être la saison des mariages, est la saison des festivals. Nous avons redécouvert la cuisine indienne et Mr Guérin est très curieux aussi de gouter aux surprises de cette nourriture et il a particulièrement aimé la galette indienne (« proche » de la galette bretonne-dosai) et est déjà un habitué de la complète-tomates !


Bref, la semaine se déroulait dans la joie pour les garçons et pour moi même si je me trainais tout de même pas mal (disons pour donner une idée que j’étais à peu près à 68% de ma forme ;-)) quand patatras, un matin, la chaleur, le souvenir du thali pris la semaine d’avant et sans doute l’eau ont eu raison de moi ! Mais après une journée de soins et de prise en charge par un adorable médecin, voilà l’infection intestinale disparue ! On ne taira pas que j’ai eu les frousses quand même et que je me voyais déjà rentrer en France et passer un mois dans le fond de mon lit ! L’histoire est close et les intestins se remettent gentiment de leur tortueuse péripétie. D’ailleurs, aujourd’hui et demain, pendant que mes intestins se remettent de leurs émotions, Yo et Mr G sont partis visiter le merveilleux site de Bodghaya.


Avant de terminer cette page, je voudrais partager avec vous les choses que nous avons appris sur Varanasi cette semaine. Nous avons rencontrés pas mal de personnes à qui nous avons pu poser pas mal de questions et voici ce que nous avons appris sur les rites et les choses incroyables qui se passent dans cette ville :


- le magicien du dimanche (juste à côté de notre hôtel se tient un petit temple où tous les dimanches officie un « magicien » qui guérit les bébés et les jeunes enfants. Des dizaines de mamans avec leurs enfants venus des villages et arrivés par bus dès 4h du matin font la queue pour voir cet homme aux pouvoirs inexpliqués.


- les hommes rasés (ou presque, ils ne leur restent qu’une minuscule queue de cheval/houppette sur le haut de la tête) qui, après le décès du père de la famille, doivent se raser s’ils sont les ainés ou du moins l’homme le plus âgé de la famille.


- les femmes rasés qui, elles, viennent du Tamil Nadu et font ça pour porter bonheur à leur famille.


- les auspices des femmes qui sont des endroits où les femmes ont choisi (ont été poussé ?) de venir vivre et mourir pour faire venir la chance sur leur famille. Ce ne sont pas forcément des femmes pauvres, toutes castes et catégories sociales y sont représentées.


- les cannibales (ils portent un nom noirs + yeux) qui sont des hommes qui ne sortent que la nuit, qui ne savent pas ce qu’est l’argent car ils n’en ont jamais vu, qui prennent des drogues et qui, la nuit, récupèrent les corps dans le Gange pour les manger. Apres quoi, ils deviennent agressifs et se mettent à se comporter tels des animaux.


- les vieillards qui viennent près du Gange pour s’y noyer et mourir.


Nous avons aussi appris que la dote pour un mariage coutait 10000 roupies, c.à.d. 15000 euros ce qui est énorme. Le prix d’un auto rickshaw est le même, également 15000 euros.


Alors, oui en effet, il y en a des raisons d’appeler ce pays « Incredible India » 


Sur ce, à bientôt, si vous le voulez bien, pour de nouveaux récits sur le nord de l’Inde.

puja.gif

Foule à la Puja - Varanasi

 



La magie indienne – Varanasi – 4 au 7 mai


Après avoir fêté mon anniv, dans cette ville magique, et retrouver Mr G., nous voilà de plus en plus dans l’ambiance varanasienne !


Balades dans la ville et sa circulation folle où se croisent vélos, rickshaw, motos, piétons, scooters, voitures, bus, camions, tracteurs, charrettes, vendeurs ambulants, rabatteurs, pèlerins, policiers, touristes, saddhus, vaches, chiens... Le tout entre poussière et gaz d’échappement dans un bordel plus ou moins organisé !

 

Balades dans le quartier du Chowk et son dédale de ruelles où sont entassés boutiques, magasins, temples, petits sanctuaires, petits marchés et autres gargotes. Le tout tantôt sur des pavés tantôt sur de l’asphalte usé et ressemblant parfois à un vrai gruyère. Comme partout ailleurs il faut toujours bien regarder où l’on pose ses tongues, car les bouses, généreuses, sont généralement de très belles tailles et relativement fraîches (elles sont ensuite vite ramassées et séchées pour être réutilisées en isolant, en combustible...).

 

On y croise quelques corps emballés dans un linceul de couleur (rouge pour les femmes, blanc pour les hommes et doré pour les vieillards) posé sur une civière de bambou porté et suivi par les membres de la famille en direction du ghât prévu pour les crémations. Lieu très particulier où la mort y règne dans une odeur de corps brulés ! Venir mourir à Varanasi c’est en finir avec le cycle des réincarnations (le samsara) et atteindre le Moksha (libération du cycle, équivalent pour les hindous du nirvana bouddhique).


Balades sur les Ghâts au bord du Gange où les pèlerins y déposent des offrandes, effectuent leurs ablutions rituelles pour se décrasser l’âme (l’eau du fleuve étant censée laver de tous les péchés accumulés au cours des vies passées), font leur toilette, une partie de pêche, une baignade entre amis (photo du jour) ou même un crawl improvisé ou appris (certains prennent des cours de natation dans le fleuve !). On en voit certains nager avec des flotteurs faits maison (bouteilles ou bidons ficelés sous le t-shirt).

 

Un peu plus loin, quelques rabatteurs, masseurs, barbiers, coiffeurs, religieux, conducteurs de bateaux, pèlerins... Certains nous interpellent, d’autres nous regardent à peine, quelques fois deviennent un peu insistants mais jamais embêtants. On s’attendait à plus de monde sur les Ghâts en journée et plus d’insistance de la part des rabatteurs réputés de haut calibre à Varanasi.

 

Balade sur le Gange au petit matin, aux alentours de 5h. Une balade dans une barque au moment où le soleil se lève et que déjà des dizaines de pèlerins effectuent leurs ablutions, méditations, yogas, toilettes, lessives, etc. Dans le Gange chacun s’affaire à ses occupations.


Les pèlerins doivent se baigner en cinq endroits différents. Chaque matin, le rite pour atteindre l’état de pureté et la moksha (la « délivran

ce ») est immuable : prononcer le mantra sacré, s’immerger complètement trois fois de suite et boire une gorgée du Gange. Après libre à chacun, de se brosser les dents, se laver... Des scènes de vies magnifiques dans un décor majestueux et paisible. Il ne faut pas oublier quand même que les pèlerins se retrouvent chaque matin face à des dizaines de bateaux de touristes, venus assister au « spectacle » qui n’en est pas un ! Encore une fois ceci montre bien la tolérance qu’ont les hindous face à nous, entre autres, venus admirer cette beauté, de leurs actes religieux, pour en prendre plein les yeux, sans y être complètement à l’aise quand même.

 

Odeurs, bruits, chaleur, vaches, pèlerins, saddhus, dosai, encens... Un mélange explosif et magique de Varanasi, une entrée en matière pour les 3 têtes en l’air ! Incredible India... 

gange.gifBaignade dans le Gange - Varanasi

 


 

Un an de plus... – Varanasi – 3 mai


Happy Birthday ! Après avoir souhaité ses 27 ans à Kathmandu il y a sept ans donc, Yo fête ses 34 ans à Varanasi. Anniversaire de Yo et arrivée de Mr Guérin ce même jour.


Aéroport de Varanasi, à une vingtaine de km de la ville (atteint en 1h !!!), nous retrouver Mr Guérin. C’est excellent de se retrouver ici, en Inde, un 3 mai !


Nous passerons l’après-midi à nous balader dans la ville et au bord du Gange, avant de se faire un apéro sur la terrasse de la guesthouse : coucher de soleil, vue géniale sur le Gange, singes autour de nous, musique, cerfs-volants, bateaux, le tout sous une chaleur incroyable ! Nous passons la soirée sur la petite terrasse et trinquons à nos retrouvailles et aux 34 ans. Super moment, inoubliable comme beaucoup de moments passés depuis mi-janvier.

annivMr Guérin et Yo - Varanasi

 



Chaleur et bonheur – Varanasi – 2 mai

 

Après deux jours de voyage assez fatiguant, nous décidons de changer de guesthouse. Nous en visitons quelques-unes et choisissons Om guesthouse (à ne pas confondre avec l’OM, l’Olympique de Marseille !) dans une ruelle en bordure du fleuve.


Le matin il fait chaud, très chaud. Le midi il fait extrêmement chaud, on est au-dessus de 45° à l’ombre, alors imaginez en plein soleil avec un vent brûlant... On peut difficilement imaginer une chaleur aussi forte. Ca faisait longtemps que l’on n’avait pas eu aussi chaud (mis à part peut-être au Laos).

Une balade dans Varanasi nous replonge dans cette ambiance si particulière : le Gange et ses Ghâts où des pèlerins, saddhus, habitants s’occupent (ablutions, nettoyage, baignade, sieste, pause tchai à l’ombre, etc.) pendant que vaches, chiens, singes mangent ou se reposent à l’ombre d’un porche.


Il y a 7 ans nous étions venus ici, mais les températures étaient très différentes (25° le jour et 10° la nuit) rendant l’atmosphère toute autre. Nous avions même acheté des chaussettes que l’on mettait dans les tongues, la classe !


La ville n’a pas beaucoup changé, les ruelles, véritable labyrinthe, sont toujours aussi enchanteresses. Les vaches y sont très présentes et semblent bien apprécier le frais des venelles, parfois elles vont même jusqu’à squatter les magasins (photo du jour). On apprend lors du déjeuner que les américains ont éliminé Mr Laden, au Pakistan. L’info passe un peu sur toutes les chaînes de télé.


Demain, Mr Guérin arrive à Varanasi, il sera à Delhi ce lundi soir où il passera la nuit à l’aéroport. Nous l’accueillerons demain à son arrivée à l’aéroport de Varanasi...

 

vacheUne sacrée vache ! - Varanasi

 


 

Arrivée en Inde – Varanasi – 1er mai

 

Après avoir quittés Kathmandu samedi matin, dans un bus local (alors que l’on avait payé pour un bus touristique !) nous sommes arrivés proche de Sunauli (alors que le bus devait nous déposer à Sunauli !) et nous avons fini la route en rickshaw.


Le lendemain matin, dimanche 1er mai, nous avons eu nos tickets de bus pour la partie en Inde jusqu’à Varanasi. Il y a 7 ans, nous nous étions fait avoir avec le train, donc cette fois on a voulu assuré en prenant le bus. Le jeune de l’agence (côté népalais) nous confirme qu’il y a un ami à lui qui nous attend de l’autre côté de la frontière et qu’il nous emmènera jusqu’au bus touristique... On le croit sur parole, s’il nous ment nous ne pourrons pas faire demi-tour.


A la frontière népalaise pas de souci, un tampon et c’est tout.


On passe la frontière (photo du jour). Arrivée en Inde, on s’arrête au poste d’immigration. On remplit un formulaire simple et on donne nos passeports pour qu’ils tamponnent notre visa. L’homme chargé du fameux tampon, véritable sésame d’entrée, regarde les dates du visa (en règle) ainsi que les autres visas et principalement celui du Népal. Il ne comprend pas pourquoi nous avons fait la demande en décembre et pourquoi celui du Népal est postérieur à celui de l’Inde, et pourquoi on entre en Inde 4 mois après la date du visa, et pourquoi... Un de ses collègues semble lui avoir bien compris qu’il s’agissait d’un tour en Asie, et que de ce fait les demandes de visas se font avant de partir, et qu’il ne lui suffisait plus qu’à poser son joli tampon sur nos visas. Il ne voulait apparemment rien entendre, son collègue limite agacé en est même parti dehors, du style « mais il comprend rien à rien !!! ». Après l’approbation de deux autres collègues, il finit par nous apposer le fameux tampon, quasiment illisible d’ailleurs, et nous laisse passer. Premiers pas en Inde, déjà un peu compliqué, totalement classique ; Welcome to India !


On cherche ensuite le gars qui doit nous délivrer les tickets de bus pour rejoindre Varanasi. Il nous explique que le bus est un local et pas un tourist bus ! Qu’il n’est pas non plus l’ami du jeune (cô té népalais). Dans le principe ce n’est pas grave, peu importe le bus pourvu qu’il nous emmène à destination, c’est juste que l’on a payé (à Kathmandu) cher pour être sûre de ne pas se faire (re)avoir en passant par une agence en plein centre du Thamel (le quartier touristique de Kathmandu). Donc finalement, le ticket est valable, mais ce sera dans un local bus. Un peu après, le mec de l’agence nous dit qu’il n’y a pas assez de monde pour faire partir le bus direct pour Varanasi ! Comme par hasard ! Il faudra changer à Gorakhpur, la ville où nous avions attendu (en 2004) un train pendant deux jours car notre billet n’était pas un vrai billet, et c’est aussi ici qu’Elise s’était fait un petit bain de boue de pied en enjambant un égout ! Souvenirs assez glauques donc de cette ville carrefour !


On prend donc le bus vers Gorakhpur, ambiance locale, jambes serrées, t-shirts collants, la chaleur commence à se faire sentir les odeurs aussi (bonnes et mauvaises). On arrive finalement à Gorakhpur. On cherche le bus pour Varanasi, qui est situé dans une autre station de bus à 2 ou 3 km. On y va à pied, il fait chaud, très chaud. On demande notre route, certains disent à gauche, d’autre à droite... Deuxième grand classique en Inde : même s’ils ne savent pas la direction ils vous diront quand même quelque chose. C’est gentil mais parfois totalement inutile ! On y parvient quand même et trouvons le bus méga local. Un bus à l’ancienne mais nous sommes tellement content d’y être que peu importe le confort, pourvu qu’il y arrive...


Sur la route, que l’on découvre avec un panorama fabuleux (nous sommes devant dans le bus) et sans trop de secousses (le chauffeur est très prudent), nous traversons de nombreux villages, quelques plaines et l’on retrouve bien là l’Inde avec des gens partout. Plusieurs accidents au bord de la route ! Mais nous on a un super chauffeur donc pas de souci à se faire.

 

Après près de 7h de trajet assez fatiguant nous arrivons à Varanasi. Du monde partout, les rues embouteillées par endroit, changement radical. On est en Inde ! Il est 19h lorsque nous arrivons à la bus station. A notre grande surprise pas de dizaines de rabatteurs et autres rickshaw drivers ! On sort tranquillement et prenons un rickshaw qui nous emmène vers le Mir Ghât, où est situé notre hôtel (réservé la veille au cas où).


Il fait très chaud, on boit déjà beaucoup d’eau. Notre chambre (un peu cher) est presque en sous-sol ! A quelques mètres du Gange ! Ambiance pas top dans cet hôtel usine... Nous changerons demain pour se poser un peu à l’écart du Ghât principal dans les ruelles plus tranquilles.

frontière2 têtes en l'air à la frontière - Sunauli



 

Que signifie le drapeau indien ?

 

A l’origine, la signification des couleurs  était ainsi : safran (couleur traditionnelle de l’hindouisme, celle que choisissent les sâdhus pour leur costume), blanc, vert (couleur des héros dans le kathakali- mais aussi couleur traditionnelle de l’Islam) et un Charkha (un rouet) au centre.

 

Quelques jours avant l’indépendance de l’Inde en août 1947, l’Assemblée Constituante a décidé que le drapeau du Parti du Congrès serait choisi comme drapeau national après modifications afin de le rendre acceptable pour tous les partis et toutes les communautés.Le changement le plus significatif a été de remplacer le charkha par le Chakra d'Ashoka . Alors que les couleurs du drapeau précédent étaient censées avoir des connotations religieuses, Sarvepalli Radhakrishnan , qui devint plus tard le premier vice-président Indien, a déclaré que le drapeau adopté n’avait aucune connotation et expliquait sa signification comme suit :

 

« Bhagwa, la couleur safran, exprime la renonciation et le désintéressement. Nos leaders doivent être indifférents aux gains matériels et se dédier entièrement à leur travail. Le blanc au centre est la lumière, le chemin de la vérité qui guide notre conduite. Le vert montre notre relation avec le sol, notre relation avec la flore de laquelle dépend toute autre vie. Le Chakra d'Ashoka au centre est la roue de la loi de dharma . Vérité ou satya, dharma  ou vertu doivent être les principes de ceux qui travaillent sous ce drapeau. De plus la roue exprime le mouvement. La mort est dans la stagnation. La vie est dans le mouvement. L’Inde ne devrait plus résister au changement, elle doit bouger et aller de l’avant. La roue représente la dynamique d’un changement paisible».

 

Une interprétation officieuse largement répandue est que le safran représente la pureté et la spiritualité, que le blanc représente la paix et la vérité, et que le vert représente la fertilité et la prospérité.

drapeau-inde.gif



 

Cinquième étape : l'Inde

 

Cinquième et dernière étape de ce voyage, qui sera la plus longue... Comme par hasard !

 

Nous resterons donc en Inde entre 7 et 8 semaines. Cela dépend entre autre du temps qui nous sera alloué (ou plutôt autorisé) au Tibet.

 

Nous devrions y entrer par la région nord-est, le Sikkim, pour ensuite redescendre vers Varanasi. Là nous souhaitons poser nos sacs quelques semaines et profiter pleinement de la ville et de ses alentours.

 

Voici un aperçu de l'itinéraire :

iti05_Inde_idee.gif

 

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